Tout a commencé par un classement. Publié par l'Institut Choiseul en février, il a profondément agacé la communauté des entrepreneurs et quelques geeks. Le think tank libéral y recensait les 100 "leaders économiques de demain" pour la France. En pole position, des "fils de" : Yannick Bolloré, Bris Rocher, Delphine et Antoine Arnault, Gabriel Naouri. Immédiatement derrière, d'anciens conseillers de cabinets ministériels - énarques pour la plupart - parachutés à la tête de divisions de groupes du CAC 40. Et, pour finir, une kyrielle de banquiers... Pas (ou presque) de créateurs de start-up, d'artistes, de chercheurs, d'innovateurs, de développeurs informatiques, de spécialistes de l'intelligence artificielle ou de la biologie, de profils atypiques...

En regardant ce résultat, le sang d'Antoine Brachet, 36 ans, n'a fait qu'un tour. "La France de demain, ce n'est pas du tout là qu'elle se joue", se désole ce trublion, qui travaille le jour chez Netvibes - une start-up rachetée par le groupe Dassault Systèmes - et anime le soir un think tank, Futurbulences, où l'on fait de la prospective entre copains.

Ni une ni deux, il crée une page Facebook, la nomme "Les 100 Barbares", choisit comme icône un poing levé et invite tous ses amis à participer à un sondage : "Vote pour ton barbare" ! Objectif : repérer les leaders qui sont vraiment capables de changer la France.

Auteur de l'article : Sophie Fay

Crédits : cette courte citation est relayée depuis un autre site à titre d'information.