Le décalage au sein de notre société en transition est saisissant : « tout se passe comme si nous avions d’une part une population tournée vers l’avenir, imaginant une démocratie modernisée, une économie collaborative, sociale et solidaire, s’adaptant aux nouveautés numériques, (…) et d’autre part une classe politique résolument tournée vers un passé archaïque, rêvant d’uniformes scolaires, de morale à l’école, d’interdiction du mariage pour tous, et d’un paternalisme assis sur le cumul des mandats, le copinage et la corruption.» 

Le procès est sans appel. On peut évidemment être en désaccord avec cette tribune de Laurent Chemla de Médiapart, critiquer les jugements de l’auteur, mais une chose est certaine : il existe aujourd’hui un gouffre entre une partie de la population et ses dirigeants. De plus en plus d’entrepreneurs sociaux, de collectifs de citoyens, d’associations innovent aujourd'hui sans attendre les dirigeants, souvent dépassés par cette société du numérique, ascendante, collaborative. Ces derniers ont pourtant tout intérêt à accompagner le développement de ces initiatives. Mais comment faire ? Peut-être en commençant par changer de « logiciel » et ainsi accompagner l’innovation déjà en marche.

Auteur de l'article : ADÉLAÏDE AMELOT, JEAN-CHRISTOPHE BRIET, AMANDINE PIRON, GWENDAL BRIAND

Crédits : cette courte citation est relayée depuis un autre site à titre d'information.