Qu'ils se nomment colibriszèbres, suricates, commoners, créatifs culturels, décroissants, altercréatifs, conspirateurs positifs, alter‐mondialistes, ou tout simplement citoyens... des êtres humains partout sur la planète s'organisent et agissent pour imaginer et créer un monde meilleur. Combien sont‐ils ? Quel est le véritable impact de leurs initiatives ? Difficile à dire !

Auto‐organisation, autogestion, économie circulaire, solidaire, collaborative, contributive, entreprenariat social, crowdfunding, commerce équitable, écologie, agriculture biologique ou raisonnée, énergies alternatives, consomm’action, logiciels libres, communs, méthodes naturelles de santé, non‐violence, parentalité proximale, écoles alternatives, défense des animaux,... autant de valeurs qui ne sont pas seulement des utopies mais des réalités bien concrètes et quotidiennes pour toute cette population qui s'organise en associations, groupes, coopératives, SCOP, éco‐villages, entreprises sociales... pour réfléchir et surtout agir.

De plus en plus de sites web, revues, films, pages de réseaux sociaux… prennent le parti de montrer et démontrer que les gens agissent, que le monde change dans un sens positif, plutôt que de dénoncer ce qui ne va pas.

Le projet

Ce site internet se propose de recenser les initiatives mises en place directement par une société civile qui s'affranchit de plus en plus des décideurs politiques, économiques et des codes, clivages, intentions, gouvernances, méthodes ou usages classiques pour prendre son destin en main. Des milliers de communautés sont-elles en train d’inventer une nouvelle civilisation ?

Les objectifs du site sont de :

  • Mieux identifier, quantifier, qualifier et illustrer concrètement l’ampleur du mouvement grâce à un annuaire ;
  • Favoriser le relais de l’information constructive et donner une visibilité aux initiatives positives ;
  • Réaliser une cartographie collaborative de la transition pour proposer une vision optimiste de l’avenir ;
  • Proposer un espace fédérateur supplémentaire aux acteurs de ce mouvement.

Plus qu’une simple agrégation de contenus, Semeoz propose une information structurée, et éditorialisée afin de constituer un observatoire de cette humanité en marche vers son avenir.

Les caractéristiques du mouvement observé

Les caractéristiques du mouvement que nous cherchons à définir en l'observant sont multiples et fluctuantes. C'est l'évolution du site lui-même qui nous permettra de déterminer avec de plus en plus d'acuité l'objet même de l'existence de ce site. Pour démarrer, nous identifions néanmoins un certain nombre de points de repère :

  • Faits observés : une libre circulation / partage / mise en commun
    • des savoirs / informations / connaissances
    • des savoirs-faire / pratiques / aptitudes
    • des usages / objets / savoirs-être / attitudes
    • du capital financier

    On observe donc une disparition progressive de la notion de propriété privée, supplantée par l'importance de l'usage (via par exemple des licences libres), avec comme conséquence de limiter l'accumulation (des savoirs, des biens, du capital,...) par un individu ou une personne morale. Paradoxalement, il semblerait que le système capitaliste, en poussant son fonctionnement à son extrême (la consommation à outrance), ait habitué les consommateurs à ne plus donner grande importance à la propriété de l'objet en lui-même mais à son usage.

  • Valeur sous-jacente principale : le respect
    • de soi
    • des autres
    • de la nature en général et des animaux en particulier
    • des objets

    Ce respect se développe à partir d'une individualisation des personnes, par un processus de développement personnel / psychologique / philosophique / spirituel dont les valeurs tendent à s'universaliser (non-violence, tolérance, bienveillance,...).

  • Conséquences :
    • une organisation sociale
      • de pair à pair
      • collaborative
      • contributive
      • participative
      • circulaire
      • équitable
      • solidaire
      • désintermédiée

      Le mouvement tend à s'affranchir de tous les intermédiaires hiérarchisées concentrant des pouvoirs (états, entreprises capitalistes,...) pour aller vers des structures horizontales auto-organisées et auto-gérées (avec des modes de gouvernance novateurs), qui modifient la qualité du réseau social, en privilégiant des valeurs comme l'entraide et l'autonomie.

    • un rapport aux ressources qui privilégie
      • le renouvelable
      • le recyclage
      • la sobriété / l'économie
      • le don / l'échange
      • le DIY
      • le local
      • le bio

      On observe donc le développement de circuits-courts dans les échanges de biens de consommation, et le déclin de l'obsolescence programmée pour aller vers des objets à usage partagé sur le long terme. Les pratiques évoluent, tant au niveau individuel que collectif, vers une baisse des déchets produits, une meilleure valorisation des déchets restants, une conception anticipant cette circularité. La production des ressources alimentaires voit également émerger des méthodes de culture écologiques s'éloignant du modèle intensif.

Bien entendu, si nous sommes en phase de transition, nous observons également des formes hybrides, comme des entreprises mettant en valeur l'aspect collaboratif tout en continuant à baser leur fonctionnement sur la centralisation du capital produit. Semeoz ne se pose pas en juge. Nous ferons en sorte d'observer et d'analyser les pratiques les plus représentatives du mouvement comme celles qui semblent s'en approcher, de manière à brosser un portrait le plus fidèle possible sans verser dans l'angélisme.

Lorsque l'on commence à s'intéresser à ces phénomènes, c'est comme si l'on ouvrait une boite de Pandore. Les exemples se multiplient, les initiatives sont légions, on en serait presque dépassé ! L'ensemble des secteurs de la vie sociale est impacté par l'évolution des pratiques : économie, sciences, arts, vie pratique, agriculture,... Et les acteurs à l'origine des initiatives observées sont multiples : individus, collectifs, associations, entreprises,... On observe également l'émergence d'initiatives institutionnelles visant à soutenir les initiatives locales et individuelles, ainsi que la multiplication de supports de presse visant à relayer les initiatives positives/constructives.

La seule restriction que nous nous sommes imposée : ne relayer que des informations positives, constructives, susceptibles de véhiculer une forme d'espoir en l'avenir...

Cet article est sous Licence Contributive Commons. Merci de citer le site Semeoz.