Michel Bauwens, théoricien du pair à pair, sort la semaine prochaine son nouveau livre Sauver le monde, Vers une société post-capitaliste avec le peer-to-peer. L’occasion pour Julien Cantoni de lui poser quelques questions.
Comment définiriez-vous l’économie p2p et qu’apporte-t-elle spécifiquement ?
La spécificité de l’économie p2p est qu’elle repose sur des communautés de contributeurs qui cherchent avant tout à créer du commun sans se soucier, à priori, du profit qui pourra en être dégagé. Ces communautés produisent des ressources qu’elles partagent pour répondre à leurs besoins avant tout, sans pour autant renier toute forme de profit. Le profit peut en être une résultante mais pas l’objectif et quand il survient, il bénéficie aux contributeurs. Le p2p, qui est une forme d’économie de réseaux, en ce sens se distingue d’autres formes d’économies naissantes basées également sur des logiques de réseaux, dans lesquelles des individus réalisent des transactions sous la forme collaborative mais qui, pour certaines, restent très installées dans la logique du profit et de la compétition. Ces formes d’économies s’apparentent à l’économie p2p mais leur finalité n’est pas orientée vers les communs.
Voir aussi : Comment le «peer to peer» va sauver le monde (Emission RFI "C'est pas du vent")
Auteur de l'article : Julien Cantoni
Crédits : cette courte citation est relayée depuis un autre site à titre d'information.