La «collapsologie» sera-t-elle à la gauche ce que le déclinisme est à la droite ? On connaît bien désormais la thèse de la «décadence» morale de notre société diffusée par des penseurs et polémistes conservateurs. On connaît moins la collapsologie, la «science de l’effondrement de la civilisation industrielle», qu’introduisent – avec une «certaine dérision», préviennent-ils – les deux auteurs du livre Comment tout peut s’effondrer, petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes (Seuil). Précieux, quand on sait que les 195 Etats de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques devraient rentrer chez eux ce soir sans avoir beaucoup progressé sur le sujet.

Ce mot «collapsologie», les deux jeunes auteurs l’ont inventé. «On avait pensé à "effondrementisme", mais c’est moche et le "isme" fait trop politique», raconte Pablo Servigne, docteur en biologie. Comme Raphaël Stevens, son coauteur «éco-conseiller», il est «bibliopathe, fan d’articles scientifiques» qu’il lit par centaines. «Nous nous sommes dit qu’il faudrait créer une nouvelle science, celle de l’effondrement, qui manque aujourd’hui.» Une science qui permette de se préparer à la chute irréversible de notre société qui arrivera, parient-ils, bien plus tôt qu’on ne le dit souvent : les générations présentes pourraient en être les témoins.

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