Cet été, le vote de la loi sur la transition énergétique a été l’occasion de parler de gaspillage alimentaire. Un sujet d’actualité, à l’heure où les demandes d’inscription aux Restos du cœur augmentent très fortement du fait de la crise économique. Et comme les subventions ont du mal à suivre, les Restos du cœur affichent un lourd déficit d’exploitation. Comment joindre les deux bouts ?
Depuis plus de trente ans, des associations et des financiers réfléchissent à des mécanismes qui puissent générer des ressources pour les associations, à travers des produits et des services financiers. En 1983, les pionniers ont été des congrégations religieuses et des particuliers proches du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD - Terre Solidaire), désireux d’agir pour la solidarité internationale. Le fonds Faim et Développement était né. La finance altruiste aussi. Monté avec le Crédit Coopératif, ce fonds place en obligations l’argent des investisseurs. Les taux atteignaient alors 15 %, au point que le fonds parvenait à verser la moitié de la rémunération au CCFD et l’autre moitié au client qui préservait ainsi le pouvoir d’achat de son épargne. Plusieurs dizaines de fonds se sont créés sur le même modèle.
Auteur de l'article : Vincent Auriac
Crédits : cette courte citation est relayée depuis un autre site à titre d'information.