Le chercheur Trebor Scholz a une idée pour contrer les géants de l’économie du partage : développer des plateformes gérées comme des coopératives. Voici comment.
Vous avez peut-être entendu parler du « digital labor ». C’est l’idée selon laquelle le capitalisme cognitif se nourrit des traces que nous laissons sur le réseau. Le simple fait de « liker » un statut Facebook ou d’acheter un livre sur Amazon nous transforme en travailleurs de ces géants du Web qui agrègent ces données pour en extraire de la valeur.
Trebor Scholz est l’un de ceux qui ont le plus détaillé ce concept, notamment à travers son introduction à « Digital Labor : The Internet as Playground and Factory » (Routledge, 2013). Né en Allemagne de l’Est, il enseigne maintenant à The New School, une université privée de New York.
Depuis quelques mois, il fait la tournée des popotes avec une nouvelle idée, dégrossie lors d’un séminaire à New York à la mi-novembre : le « platform cooperativism », que l’on pourrait traduire en français par coopératisme de plateformes (oui, c’est un peu moche). Un livre sur le sujet sortira d’ici un mois.
Nous l’avons rencontré alors qu’il venait à Paris pour participer à un cycle de conférences organisé par le chercheur Antonio Casilli.
Auteur de l'article : Xavier de La Porte et Rémi Noyon
Crédits : cette courte citation est relayée depuis un autre site à titre d'information.